Comment résister à l’ubérisation de l’immobilier?

Internet ne tue pas les agents immobiliers, elle les incite à se dépasser.

L’ubérisation de l’immobilier… certains en parlent mais le terme n’est pas bon. Avec lui, on mélange tout. Il est connoté, polémique. Il fait référence à la société Uber qui, à coup d’innovations et de services, a révolutionné le transport à la personne. Derrière ce mot, évidemment, il y a l’innovation, Internet… qui, aujourd’hui, font partie intégrante de nos vies, de tous les secteurs de l’économie, mais il y a aussi la face cachée de la société Uber : rappelez-vous Uber Pop, un service désormais illégal, qui permettait à des particuliers de s’improviser chauffeur avec leur propre véhicule pour arrondir leurs fins de mois. Et parler d’ubérisation de l’immobilier, c’est risquer un parallèle hâtif entre les agents et les taxis. Il y a dans les deux cas un déficit d’image. Mais les études sur les agents immobiliers montrent, qu’en réalité, la perception qu’en ont les particuliers s’améliore nettement après avoir eu recours à leurs services. Le terme ubérisation évoque également pour certains le risque de professionnels moins bien formés, moins protégés, moins bien payés…

Mais par la digitalisation, l’enjeu est d’offrir le meilleur service au consommateur.

Si on ne parle plus d’ubérisation, mais de digitalisation, il faut regarder si ces nouvelles technologies peuvent apporter des solutions nouvelles susceptibles d’améliorer la satisfaction client. Parce que tout l’enjeu est là : offrir le meilleur service au consommateur. Et, dans l’immobilier, il y a fort à faire : il existe un climat de défiance vis-à-vis de la profession. Le particulier a plusieurs griefs, il est frustré par l’opacité du marché. Tout ce flou le laisse perplexe. Et il ne comprend pas non plus, avant d’avoir travaillé avec lui, ce qu’un agent immobilier peut lui apporter !

La part de marché des agents immobiliers ne fait que croître depuis 1945 : 5 % en France à cette date, contre 70 % aujourd’hui. Quelle leçon faut-il en tirer ?

Internet donne de plus en plus d’informations et de pouvoir aux particuliers, ce qui n’empêche pas la part de marché des agents de progresser. Le partage de l’info, la notation des agents, la transparence… permettent un rapprochement entre professionnels et particuliers. Non, les nouvelles technologies ne tuent pas les agents immobiliers. Elles mettent en avant les bons et forcent tout le monde à expliquer sa valeur ajoutée et à progresser.

Les attentes des clients ? Une vraie connaissance des quartiers, une capacité à déterminer et à expliquer un prix, une compétence juridique et commerciale… une opportunité de monter en gamme pour les agences, de se réinventer ! Si les taxis s’étaient remis en cause plus tôt, Uber ne connaîtrait pas le succès qu’on lui connaît !

UBELOC AGENCE IMMO AUTOMATISÉ
#AGENCE DU FUTUR

L’immobilier n’échappera pas à une Uberisation

Un titre d’article plutôt alarmiste, mais qui n’en reste pas moins pertinent. L’immobilier est sur le point de se faire « uberisé » : comprenez par là que le marché est mûr pour qu’une innovation bouleversant les règles vienne s’installer. Lors de la conférence FF2I « L’immobilier face à la disruption », le sujet des futures innovations majeures dans l’immobilier et de comment s’y préparer a été abordé. Rodolphe Roux, ancien de chez Pierre et Vacances, qui dirigeait la conférence, est revenu sur les raisons pour lesquelles l’immobilier a bien raison de trembler. 

COMMENT UBER, AIRBNB ET CONSORTS ONT-ILS FAIT POUR BOULEVERSER LEURS MARCHÉS? 

Pendant la conférence, M. Roux a fait l’analogie entre l’immobilier, le tourisme et le transport par taxi. Des secteurs similaires à l’immobilier et touchés par les technologies de rupture. Ces secteurs ont vu apparaître de nouveaux acteurs profitant des apports des technologies de l’Internet pour créer de nouveaux services en adéquation avec les usages des clients. Observer ces secteurs et comment la rupture est intervenue nous permet d’avoir des indices sur ce qui pourrait survenir pour le marché immobilier.

LE TOURISME, UN SECTEUR À PRENDRE POUR EXEMPLE

Le tourisme est un secteur qui a souffert et souffre encore de la rupture. Une mauvaise préparation et deux services innovants qui viennent changer les habitudes des consommateurs sont les facteurs à l’origine de cette rupture. 

Pour le tourisme, Airbnb a permis la mise en relation de millions de propriétaires particuliers en leur permettant de rentabiliser leur habitation durant leurs absences. Une situation qui permet aux particuliers de contourner par eux-mêmes le monopole des hôtels, auberges de jeunesse et autres habitations de vacances. Toute l’hôtellerie est touchée par cette rupture et les hôtels de luxe n’affichent plus que 50 % de remplissage là où 4 ans auparavant, 90 % de leurs chambres étaient réservées.

airbnb (Copier)

Un autre exemple qui a été cité dans le secteur du tourisme est celui du site Booking.com. Site spécialisé dans la réservation d’hôtels en ligne et qui explique son succès notamment par la non-préparation des hôteliers à Internet. Le site est intervenu à un moment où le marché hôtelier était très peu équipé en termes de système de réservations sur Internet et où la clientèle était de plus en plus demandeuse de ce type d’offres. La société a également offert aux consommateurs un endroit où trouver toute l’offre globalisée, un maximum d’informations et des avis de la part de leurs semblables.

booking-com-logo

Booking est l’exemple typique d’un site Internet venant grappiller des parts de marché aux acteurs historiques du marché en proposant un nouveau lieu où l’offre est centralisée. Airbnb a, quant à lui, créé une vraie rupture en proposant l’accès à une nouvelle offre avec de nouveaux intermédiaires. Cette rupture a évolué avec, et fait évoluer, les attentes des consommateurs en leur offrant un nouveau choix.

Le pouvoir d’achat des clients s’est transformé en « vouloir d’achat ». Ce qui signifie que désormais les clients choisissent de dépenser leur argent dans le système qui leur paraît le plus « juste ». 

UBER : LE CAS D’ÉCOLE DE LA RUPTURE

Uber, vous en avez sûrement entendu parler, est un système de VTC où on commande son chauffeur grâce à son smartphone.  Le service a su tirer parti de multiples évolutions apportées par Internet et les smartphones. Un service de chauffeurs qu’on commande du bout du doigt, géolocalisé et le tout en à peine 3 étapes. Un fonctionnement ultra simplifié et répondant à toutes les questions des utilisateurs (Combien cela va-t-il me coûter? Quand est-ce qu’il arrive?) pour coller aux attentes des utilisateurs, voilà la recette miracle employée par Uber.

En offrant aux utilisateurs une nouvelle offre, le service transforme encore le pouvoir d’achat en vouloir d’achat. La preuve en est tous les émois que provoque le service d’Uber adulé par certains et détesté par d’autres. 

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POURQUOI L’IMMOBILIER EST-IL MÛR POUR UNE INNOVATION STRUCTURELLE? 

UN MARCHÉ QUI REMPLIT LES CARACTÉRISTIQUES DE LA RUPTURE

Durant la conférence, M. Roux nous a expliqué quelles étaient les caractéristiques que remplissaient les secteurs sensibles aux technologies de rupture. En faisant ceci, il nous démontre que l’immobilier est lui aussi un domaine qui remplit ces caractéristiques. 

  • Les marchés qui subissent la rupture sont ceux qui représentent des sommes très importantes. L’immobilier est un secteur qui s’évalue en trillions de dollars. 
  • La rupture intervient sur des marchés ou les métiers sont riches en caricatures. Les clients se plaignent des agents immobiliers de la même manière qu’ils le font des taxis ou des hôteliers.  
  • Nous sommes dans un moment où l’arrivée d’une nouvelle génération de clients sur le marché fait évoluer le « pouvoir d’achat » en « vouloir d’achat ». Les clients ont déjà certaines préférences dans l’immobilier : si certains veulent passer par des particuliers, d’autres préfèrent la stabilité des professionnels. 

Toutes ces caractéristiques, le secteur immobilier les partage avec le tourisme et le transport. C’est ici qu’on se rend compte que ce n’est qu’une question de temps avant de voir débarquer un « Airbnb de l’immobilier ». Il y a tout juste quelque temps, nous vous parlions sur ce site de Curb Call, un service que nous avions découvert au RENT 2015, qui se présente lui-même comme le Uber de l’immobilier.

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COMMENT RÉAGIR FACE À LA RUPTURE DANS L’IMMOBILIER? 

NE JAMAIS SOUS-ESTIMER UNE NOUVELLE TECHNOLOGIE

L’erreur qu’il est facile de réaliser lorsqu’on est en face d’une évolution majeure sur son marché, c’est de ne pas y croire. À chaque innovation structurelle, on rencontre des irréductibles qui clament que cela ne va pas durer. C’est parfois une position qui pousse ces mêmes personnes à fermer la porte quelque temps plus tard.  

Durant la conférence, Rodolphe Roux a cité l’exemple de la chaîne AccorHotels, qui a décidé de vendre via son propre site Internet des séjours dans des hôtels n’appartenant pas à son groupe. Une initiative qui a permis à AccorHotels de concurrencer des sites tels que Booking.com. C’est ce type d’initiatives que l’immobilier va devoir prendre. 

VOUS DEVEZ SANS CESSE CHERCHER À RÉINVENTER LE MARCHÉ IMMOBILIER

Dans l’immobilier, il faut que vous vous demandiez comment vous pouvez vous adapter aux futures évolutions. Que fait la concurrence? Comment puis-je intégrer cela de façon complémentaire à mon business? Il faut dépasser les problématiques habituelles de communication pour se questionner sur les nouveaux modèles d’entreprise, l’évolution des usages et constamment chercher à imaginer son secteur d’une façon différente.

C’est une position très difficile à adopter, mais c’est le meilleur moyen de ne jamais se retrouver face à un mur. Pour ce qui est de vendre des services complémentaires, nous avons l’exemple d’OMMi.com, qui vend les services d’artisans à proximité des biens qu’il loue. Une preuve que l’immobilier est un marché où il est possible de s’adapter, et, dans ce cas-ci même, de prévenir.  

illustration sur le crowdfunding immobilier

LES TECHNOS/INNOVATIONS/CHANGEMENTS D’USAGE À SURVEILLER

Pour savoir comment vous préparer, il faut également savoir ce qu’il faut surveiller. Quelles sont les technologies et innovations capables de nous amener à modifier les modèles d’entreprise de l’immobilier ou à bouleverser les usages? Voici quelques pistes à surveiller pour éviter d’être pris de court le jour où de nouveaux services pointeront le bout de leur nez. 

  • La désintermédiation : Une autre raison qui nous pousse à penser que l’immobilier est un marché propice à l’arrivée de tels services est que c’est un marché où la désintermédiation est totalement possible. Comprenez par là qu’il est déjà possible aujourd’hui pour les particuliers de se passer d’agent immobilier et justement des évolutions sont encore bien possibles de ce côté-là. Lorsque nous regardons Uber ou Airbnb, ces deux services proposent eux aussi une désintermédiation dans ses secteurs.
  • Les services faisant évoluer le financement de biens immobiliers : Des services tels que le crowdfunding immobilier ou un système facilitant le shared housing, technique qui consiste à acheter ou à rentabiliser à plusieurs une propriété est le type de services qui, grâce à Internet, pourrait bien connaître ses heures de gloire, remettant alors en cause le financement et l’exploitation d’une propriété immobilière. 
  • Les maisons et objets connectés ont également été pris en exemple comme possible évolution de l’offre commerciale des professionnels de l’immobilier. Ces engins, capables d’optimiser l’utilisation énergétique d’une propriété, pourraient par exemple devenir une norme dans les offres commerciales des agences. On pourrait également voir apparaître des maisons capables d’envoyer des informations et de faire leur propre promotion auprès d’acheteurs qualifiés au préalable. Ces technologies pourraient révolutionner le rapport entre la personne et son habitation, faire communiquer l’immobilier.
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Cette conférence se conclut en nous laissant un monde de possibilités devant les yeux. Une chose est certaine, les prochaines années vont être riches en évolutions et il faut s’y préparer. Les agents immobiliers vont devoir faire évoluer leurs modèles d’entreprise et leurs offres commerciales afin de se servir de la prochaine innovation sectorielle pour leur propre bénéfice. En surveillant les technologies capables de renverser le marché, vous vous protégez de l’arrivée d’un acteur capable de cannibaliser le business pour, au final, vous placer en situation de dépendance. De notre côté, on veille au grain pour vous prévenir de l’arrivée de toutes les innovations, celles qui vont bouleverser le marché et qu’il faudra appréhender, et celles qui seront simplement génératrices de business pour vous. 

L’uberisation de l’immobilier

L’Uberiseur bientôt uberisé ?

Lors du colloque qui a suivi, le SYREMI a souhaité aborder la question de la « transaction immobilière à la lumière des autres modèles économiques bouleversés par le numérique ». Il a donc été question des Über, Booking et autres Amazon qui ont pris le pouvoir sur leurs marchés respectifs. Dans ce débat, les réseaux mandataires ne se sont jamais vraiment positionnés comme les « disrupteurs » du marché immobilier, mais ont plutôt pris le parti d’aborder la question à travers l’opposition « professionnels vs particuliers ».  « Booking et AirBnB se développent en parallèle alors qu’ils sont pourtant concurrents (…) nous ne sommes pas au bout de ce que peut apporter la technologie ; avec le numérique, nous avons vécu une évolution, mais pas encore la révolution » analyse Olivier Colcombet, DG d’Optimhome. La question du service apporté aux clients a également été au centre des débats. « En matière de géolocalisation par exemple, nous devons tous ensemble évoluer pour répondre aux demandes des internautes en faisant tomber les peurs liées au mandat simple » a plaidé Roland Tripard, Président du Directroire de SeLoger.

Sur le banc des intervenants, la présence du Vice-Président de la FNAIM chargé du numérique, Jean-Marc Torrollion, a été particulièrement remarquée – et saluée par le SYREMI. La hache de guerre serait-elle en passe d’être enterrée ? Enfin, on note la présence de seLoger et du site Le Bon Coin en tant que sponsors du colloque du SYREMI. Ces deux portails leaders ont récemment reçu les foudres de la FNAIM et de certains grands réseaux de franchises au sujet de leur politique tarifaire.

L’UBÉRISATION DE L’AGENCE IMMOBILIÈRE EST EN MARCHE

Le basculement a commencé dans l’immobilier

Exception faite de la construction immobilière, tous les acteurs de l’immobilier sont des intermédiaires. Notre métier est avant tout un métier d’information : une recherche sur un site Internet ? de l’information. Une visite de bien ? Encore une prise d’information. Une évaluation, un diagnostic immobilier ? Idem.

Or cet écosystème bascule progressivement vers Internet au travers de trois types d’acteurs :

– les portails immobiliers sont la partie émergée de l’iceberg. LeBonCoin, leader généraliste de l’annonce, Seloger, leader spécialisé sur l’immobilier, occupent l’essentiel du terrain et concentrent l’essentiel de la marge. Reste les stratégies de niche comme la résidence secondaire pour Green-acres ou celle de la confrontation avec les leaders, comme celle de la FNAIM et son portail BienIci.

– L’ascension et la digitalisation fulgurantes des réseaux d’agents mandataires comme I@D ou Optimhome relève aussi de l’économie de la plateforme. Débarrassés des contraintes de l’agence “brick and mortar”, ces réseaux organisent désormais le travail de plus de 14 000 agents mandataires (source meilleursreseaux.com). Leur cœur de métier de réseau est d’offrir une structure dématérialisée la plus efficace possible. Leur puissance réside dans la richesse des services offerts.

– Troisième pan de ce triptyque en mouvement : les éditeurs de logiciels pour agence, tous « pure players ». Ceux-ci proposent des logiciels de plus en plus complets, de plus en plus interconnectés, qui permettent aux agents de gagner en productivité.

Conseil et innovation

Et les agents immobiliers dans tout cela ? Le basculement vers une économie de la plateforme est venu renforcer la concurrence. Les barrières à l’entrée pour exercer le métier ont baissé. Pourtant, leur cœur de métier, l’accompagnement et le conseil de l’acheteur notamment lors des visites, restent difficiles à basculer sur le Net. Mais jusque quand ? Visiter un bien avec des vidéos à 360° devient une expérience bluffante. L’acheteur continue de visiter le bien qu’il souhaite acheter mais réduit de 20 à 5 le nombre de ses visites physiques. Dans ces conditions, inutile de se le cacher. L’anticipation reste le meilleur moyen de survie.

Le marché verra-t-il une confrontation des différents types de nouvelles plateformes ? Une logique de coopération au service du client final pourrait-elle voir le jour ? La menace viendra-t-elle d’un nouvel entrant ? Personne ne peut prédire aujourd’hui la suite avec certitude. A l’automne dernier lors du séminaire regroupant les principaux portails immobiliers européens à Madrid, derrière les présentations de ceux qui sont aujourd’hui les grands gagnants, le doute perçait : “Facebook is coming” … C’est le propre de nos métiers désormais. Hormis le client, personne n’est à l’abri.

Résilier son contrat de gestion locative

Vous avez signé un mandat de gestion locative avec un professionnel de l’immobilier (agence immobilière, administrateur de biens, régie immobilière….), et vous souhaitez résilier ce mandat de gestion pour confier vos biens à un autre professionnel ou les gérer vous-même.

Dans cet article nous allons vous expliquer les conditions qui vous permettraient de résilier et les modalités de cette résiliation.

Reprenez le contrôle de votre location

Si vous souhaitez gérez en direct mais pas tout seul, notre gestion locative en ligne est faite pour vous :

  • bibliothèque de modèles, dont un courrier de résiliation à envoyer à votre agence.
  • une gestion locative en ligne complète (quittances, indexation, dépannage).
  • une formule sans engagement.
  • Garanties sur loyers impayés, et assurance.

Les différents motifs de résiliation du contrat de gestion

Résilier à la date d’anniversaire

Sauf exception, le mandat que vous avez signé comporte une clause d’engagement de durée que vous vous devez de respecter. La plupart du temps les mandats sont signés pour une durée d’un an ou de trois ans, avec un préavis de résiliation de trois mois. Pensez donc à respecter ce formalisme et à noter l’éventuelle date limite d’envoi du préavis sur votre agenda !

Résilier si vous n’avez pas été averti du renouvellement

Pour simplifier le suivi des contrats tacitement reconduits, la loi Châtel impose au gestionnaire de vous prévenir de votre faculté de résilier le contrat, entre 3 et 1 mois précédant le préavis.

Résilier pour faute grave

Dernière possibilité, dénoncer le mandat pour manquement ou faute du gestionnaire. La procédure n’est pas simple car le gestionnaire pourra toujours contester ce que vous lui reprochez et dans ce cas il vous faudra dénoncer le mandat devant un tribunal.

Par exemple l’absence de locataire ne semble pas être une faute évidente de la part du gestionnaire; d’autres motifs ont par contre été reconnus par la jurisprudence, notamment le manquement dans l’obligation du gestionnaire de demander une caution solidaire pour un locataire en CDD, la non vérification de l’authenticité des justificatifs fournis par le locataire, ou l’absence de vérification des obligations du locataire en cours de bail.

Résilier pour vendre

A noter enfin que la vente de votre bien implique de facto la fin du mandat de gestion locative (le mandat de gestion n’est pas transféré automatiquement à l’acheteur), mais rien n’est défini quant aux éventuelles pénalités de résiliation qui devront être éventuellement négociées avec le gestionnaire (vous pouvez éventuellement lui confier le mandat de vente en échange d’une résiliation sans frais).

Pensez donc si vous le pouvez à inclure une clause dans le mandat disant que le mandat s’éteint automatiquement sans pénalités à la vente du bien ou à bien le faire préciser par écrit avant la signature.

Un transfert transparent pour le locataire

Vous avez envoyé votre courrier de résiliation et vous vous demandez maintenant quelles sont les implications pour le bail en cours du changement de gestionnaire.

Le changement de gestionnaire (ou la récupération de la gestion en propre) ne modifie en rien les relations contractuelles entre vous et le locataire; vous ne pouvez donc pas en profiter pour augmenter le loyer, résilier le bail, etc.

De manière pratique il faudra :

  • demander au locataire de changer son destinataire de paiement
  • l’informer des coordonnées du nouveau contact en charge de son bien
  • récupérer les éventuels dossiers en cours (sinistres, impayés)

En général le nouveau gestionnaire se charge de ces démarches, mais si vous choisissez de reprendre la gestion vous devrez vous en occuper. Nous vous déconseillons de changer de gestionnaire en cas de sinistres ou de procédures d’impayés en cours. Le changement d’interlocuteur risque de vous faire perdre un temps précieux dans la reprise et la connaissance d’une procédure qui est souvent déjà intrinsèquement longue et compliquée.

Pensez également à récupérer le dépôt de garantie qui aura été probablement encaissé par le gestionnaire.

Gestion locative traditionnelle, comparatif des tarifs et frais

Vous cherchez à une offre de gestion locative en ligne et vous souhaitez avoir une vision d’ensemble des prestations et frais des différentes formules.

Nous allons tenter de vous convaincre que les outils proposés sur notre page de gestion locative en ligne constituent la meilleure solution du marché.

C’est la formule historique proposée depuis plus de 200 ans aux bailleurs qui souhaitent déléguer intégralement la gestion d’une location. Les grandes enseignes nationales comme Foncia ou Nexity proposent de prendre votre place (via la signature d’un mandat), dans toutes les actions nécessaires à la bonne gestion de la location :

  1. gestion comptable : encaissement des loyers, indexation, régularisation des charges, etc.
  2. gestion technique : commande de travaux, réparations, etc.
  3. gestion juridique : impayés, contentieux, etc.

La gestion locative a par contre été beaucoup plus simplifiée depuis 200 ans : alors qu’il était nécessaire de se déplacer physiquement pour percevoir les loyers des locataires (chaque semaine à la porte des locataires payant en espèces), l’informatisation des paiements et des échanges a rendu l’administration d’une location beaucoup plus facile.

Résultat les agences n’ont souvent pas grand chose à faire et les formules proposées habituellement à 6%HT hors assurance loyer impayé, entre 8 et 10% avec assurance (à quoi s’ajoutent des frais de recherche locataire quasi-obligatoire de 1 mois de loyer en ordre de grandeur) deviennent difficilement justifiables si vous avez un minimum de temps à consacrer à votre location.

L’avantage principal de cette formule est de n’avoir strictement rien à faire, le gestionnaire va s’occuper de tout. Les inconvénients sont par contre nombreux :

  • le coût de la gestion locative est élevé, 50€/mois par exemple pour un loyer de 700€CC
  • les frais de recherche locataire quasi obligatoires qui donnent lieu à des honoraires séparés de l’ordre d’un mois de loyer à chaque nouveau bail (avec des honoraires équivalents pour le locataire).
  • la présence de frais annexes, la plupart des mandats incluant des prestations obligatoires qui donnent lieu à des facturations supplémentaires, comme la synthèse fiscale en fin d’année ou l’édition du compte-rendu de gérance.
  • un décalage entre 15 et 30 jours le temps que le gestionnaire encaisse les loyers puis vous les reverse.
  • peu d’outils en ligne automatique fiables, beaucoup de tâches sont traitées manuellement, il y a donc un risque important d’erreur et de lenteur de traitement si vous tombez sur le mauvais collaborateur dans le cabinet.
  • le manque de transparence, vous ne contrôlez plus du tout ce qui se passe dans des étapes critiques telles que la recherche d’un locataire, la validation d’un devis ou la gestion d’un impayés

A titre indicatif, notre équipe vous a résumé dans le tableau suivant les tarifs et prestations de 4 gestionnaires locatifs connus :

FraisFonciaOrpiNexityPure Gestion
Gestion7,2% – 9,6%
en fonction du loyer
7,9%
en fonction des prestations proposées
7,2%7%
Recherche locataireEnviron 10 % du loyer annuel HC1 mois de loyer HC (minimum 15€/m²)6,5% du loyer annuel HC + 15€/m²9% du loyer annuel HC
Garantie loyer3% du loyer CC
Durée et plafond illimités
2,5% du loyer CC
Plafond 90 000€ durée illimitée
Dégradations 10 000€
2,3% du loyer CC
Plafond 120 000€ durée illimitée
Dégradations 10 000€
Protection juridique 18 000€
2,45% du loyer CC
Plafond 90 000€ durée illimitée
Dégradations 10 000€
Protection juridique 5 500€
Frais annexesDéclaration fiscale : 228€
Vacation horaire : 120€/heure
Frais de gestion : 12€/mois
Frais de constitution de dossiers (sinistres, congés bailleur, …) : 200€
Frais nouveau mandat : 100€
Déclaration fiscale : 49€
Vacation horaire : 50€/heure
Estimation patrimoniale : 199€
Paiement des charges de copropriété : 30€ par appel de fond
Déclaration fiscale : 144€
Vacation horaire : 144€/heure
Frais de timbre : 4€/mois
Organisation & Suivi des travaux : 1,8% du montant des travaux
Aide à la déclaration des revenus fonciers
suivi des travaux

En résumé c’est une formule que nous recommandons si vous ne souhaitez absolument pas vous occuper de votre location. Même à distance, avec un minimum de temps il est possible d’économiser beaucoup de frais. Quant aux éventuelles réparations, rassurez-vous, il est toujours possible de faire intervenir un artisan à distance qui se chargera de coordonner l’intervention avec le locataire (en pratique les gestionnaires se déplacent très rarement dans les logements).

Avantages de passer par une agence pour louer son bien immobilier

12 avantages de passer par une agence pour louer son bien immobilier

Il peut être tentant de se charger seul(e) de la gestion locative de son logement pour réaliser des économies. Pourtant, avoir recours à un agent immobilier permet de gagner beaucoup de temps et d’énergie et de louer votre bien en respectant le cadre légal.

Sommaire

  1. L’agent immobilier s’assure que votre logement est décent
  2. Faire réaliser les diagnostics obligatoires
  3. Les honoraires d’agence sont compris entre 8 et 12 €/m² en moyenne
  4. Fixer le loyer au prix du marché avec l’agence immobilière
  5. Rédiger une annonce attractive pour louer votre logement 
  6. Réaliser les visites avec les différents candidats
  7. Sélectionner le meilleur candidat pour éviter tout problème
  8. Rédiger le bail de location dans les règles de l’art
  9. Effectuer l’état des lieux d’entrée avec le locataire
  10. La garantie loyers impayés proposée par l’agence immobilière
  11. La gestion courante du bien en location
  12. Organiser le départ du locataire

1. L’agent immobilier s’assure que votre logement est décent

La loi vous oblige à mettre en location un logement décent. Mais certains critères peuvent parfois échapper à des propriétaires bailleurs de bonne foi, qui ne savent pas forcément si leur logement répond à tous les critères de décence et par où commencer. Louer son bien avec une agence vous permet de pouvoir compter sur les connaissances d’un professionnel pour avoir la certitude que votre logement est aux normes et peut être loué en l’état. Si vous devez prévoir des travaux et/ou des aménagements spécifiques, l’agent immobilier saura vous guider et vous accompagner.

2. Faire réaliser les diagnostics obligatoires

Vous devez faire réaliser des diagnostics par un professionnel et les annexer au contrat de bail. Parmi ces diagnostics, on relève :

  • Le DPE (diagnostic de performance énergétique)
  • Le cas échéant, un constat de risque d’exposition au plomb
  • Et un état des risques naturels et technologiques (inondation, séismes, contamination chimique, etc)

Mais cette mission peut s’avérer chronophage, dans la mesure où vous devez trouver un professionnel, organiser sa venue, recueillir les diagnostics immobiliers. En louant votre appartement avec une agence, vous n’aurez pas à vous charger de tout ça.

BON À SAVOIR

Les diagnostics à fournir obligatoirement au locataire varient entre 3 et 6.

3. Les honoraires d’agence sont compris entre 8 et 12 €/m² en moyenne

Faire louer son bien par une agence représente certes un coût, mais ce coût reste assez raisonnable, en particulier si l’on tient compte de l’ensemble des missions prises en charge par l’agent immobilier. En général, on estime que le coût de la gestion locative s’élève à 5 à 10 % hors taxes du montant des loyers encaissés. La découpe du territoire ainsi que les frais d’agence se font de la façon suivante :

  • Zone très tendue : 12 €/m² pour Paris et 68 villes limitrophes.
  • Zone tendue : 10 €/m² pour 1 149 villes de 28 agglomérations (Lyon, Bordeaux, Toulouse…).
  • Zone non tendue : 8 €/m² pour le reste du territoire.

4. Fixer le loyer au prix du marché avec l’agence immobilière

Fixer un loyer le plus juste possible n’est pas une mince affaire, car cela nécessite notamment une excellente connaissance du marché immobilier local. L’agent immobilier qui loue votre bien est donc le plus à même d’évaluer tous les critères à prendre en compte : la localisation du bien, son état général, sa surface, le nombre de pièces, l’agencement, la présence ou non d’espaces extérieurs, et les loyers pratiqués dans le même secteur pour des biens similaires. L’agent immobilier est un homme de terrain qui pourra vous expliquer quels sont les critères pris en compte et quel est le loyer qui sera le plus intéressant pour vous au regard du marché et de la demande des locataires solvables.

QUID DE L’ENCADREMENT DES LOYERS ? 

La loi n°2018-1021 du 23 novembre 2018 dite loi « ELAN » réintroduit ce mécanisme à titre expérimental. Pas encore en vigueur, son application dépend de la publication d’arrêtés préfectoraux qui devraient s’appliquer d’ici l’été 2019. Le gouvernement a, en effet, autorisé la ville de Paris à réintroduire l’encadrement des loyers sur l’ensemble de son territoire.

5. Rédiger une annonce attractive pour louer votre logement 

On pourrait penser que la rédaction de l’annonce est à la portée de tous, et pourtant, là encore, beaucoup de propriétaires bailleurs peuvent subir les conséquences d’une annonce mal rédigée. Tout d’abord, elle doit respecter la législation, et donc exclure les mentions discriminatoires (concernant l’origine ethnique, la religion, etc) qui pourraient valoir une procédure devant le Défenseur des droits. De plus, l’annonce doit se montrer à la fois claire et exhaustive, ce qui n’est pas évident non plus. Louer votre bien par une agence vous garantit donc la large diffusion d’une annonce attractive. Sans oublier qu’une annonce donne lieu à de nombreux appels auxquels il faut répondre. L’agent immobilier va alors se charger de répondre aux appels, de relever les informations concernant les personnes intéressées, et de fixer les rendez-vous.

6. Réaliser les visites avec les différents candidats

Une fois que l’annonce est parue et qu’elle a apporté un certain nombre de candidatures potentielles, il est évidemment essentiel de faire visiter le bien aux candidats. En effet, plus le nombre de candidats sera important, et plus vous aurez des chances de trouver le profil idéal. En revanche, cela nécessite énormément de temps et d’énergie, c’est pourquoi il est préférable de confier cette tâche à un agent immobilier.

BON À SAVOIR

L’agent immobilier peut également vous aider à déclarer vos revenus fonciers.

7. Sélectionner le meilleur candidat pour éviter tout problème

Un candidat idéal est d’abord un candidat solvable, c’est-à-dire un candidat dont la situation, les revenus et les garanties vont vous garantir le paiement du loyer chaque mois. Bien que ce paramètre soit parfois difficile à évaluer, il ne suffit pas non plus. Il est également indispensable d’opter pour un candidat agréable, souriant, poli et ponctuel, car il va être amené à vivre dans le logement, à utiliser les équipements et à cohabiter dans l’immeuble au contact d’autres personnes. Ces critères sont donc également incontournables, pour favoriser un locataire respectueux des lieux et des autres habitants de l’immeuble. Louer son bien en agence permet de se reposer sur l’intuition d’un professionnel qui a l’habitude de voir passer des dizaines de candidatures chaque jour, et qui sait donc quels candidats sont dignes de confiance.

Les documents que vous pouvez demander à votre locataire

BON À SAVOIR

Vous êtes propriétaire et vous désirez louer votre bien, déposez une annonce sur SeLoger.

8. Rédiger le bail de location dans les règles de l’art

Le contrat de bail est obligatoirement signé avec le locataire et il doit être rédigé soigneusement. Il s’agit d’un document qui encadre la location, précise les droits et les devoirs du locataire, qui doit contenir certaines mentions obligatoires et faire référence à certains textes de loi pour être valable. Bref, le bail est très encadré et ne peut en aucun cas être rédigé au hasard. L’agent immobilier connaît parfaitement le cadre juridique qui s’applique aux baux et propose un contrat légal, qui vous protège en tant que propriétaire, et qui permet de faciliter les relations futures avec le locataire.

9. Effectuer l’état des lieux d’entrée avec le locataire

Bien qu’il s’agisse du point de départ de la location, l’état des lieux à lui seul peut être source de litiges par la suite avec le locataire. Il est donc impératif d’établir un document très précis dès son arrivée. Si vous louez votre appartement avec une agence, l’agent immobilier va ainsi se charger de rédiger l’état des lieux et il saura se montrer très attentif à chaque élément lors de la visite avec le locataire.

10. La garantie loyers impayés proposée par l’agence immobilière

Les loyers impayés représentent la principale crainte des propriétaires bailleurs. Or, l’agent immobilier peut non seulement se charger du recouvrement en cas de loyers impayés, mais il peut également vous proposer une assurance loyers impayés (GLI), qui peut être comprise dans le contrat de gestion locative.

BON À SAVOIR

Un agent immobilier vous conseille sur la meilleure stratégie à mettre en place pour vous limiter le risque de loyers impayés.

11. La gestion courante du bien en location

Une fois qu’un locataire est en place dans le logement, le travail ne s’arrête pas pour autant ! Il faut se charger de recueillir le loyer, de relancer le locataire le cas échéant, d’éditer les quittances de loyer, de s’occuper des désagréments que peut rencontrer le locataire, d’effectuer les réparations obligatoires, etc. Bref, la gestion locative courante comporte également plusieurs missions qu’il est judicieux de confier à un professionnel qui pourra intervenir rapidement et échanger efficacement avec le locataire.

12. Organiser le départ du locataire

Tous les locataires sont amenés à partir du logement un jour ou l’autre et ce départ se prépare en amont, puisqu’il faut notamment prévoir l’état des lieux de sortie, rendre tout ou partie du dépôt de garantie au locataire après son départ, s’entendre avec le locataire à propos de l’usure de certains équipements, etc. En louant votre bien avec une agence, vous pourrez vous décharger de ces missions et avoir la garantie que le départ du locataire se déroule dans les meilleures conditions.

Les délais de préavis pour un bail de location

NATURE DE LA LOCATIONÉLÉMENT DÉTERMINANTDURÉE DU DÉLAI DE PRÉAVIS
Location videLe locataire ne motive pas son départ3 mois
Location videLe locataire perd son emploi1 mois
Location videLe locataire décroche son premier emploi1 mois
Location videSuite à sa perte d’emploi, le locataire retrouve du travail1 mois
Location videLe locataire est muté1 mois
Location videLe locataire a des soucis de santé1 mois
Location videLe locataire s’est vu attribuer un logement social1 mois
Location videLe logement est situé en zone tendue1 mois
Location videLe locataire est éligible au RSA et/ou bénéficie de l’allocation Adulte Handicapé1 mois
Location meubléeLe locataire motive – ou non – son départ1 mois